Un «cerveau» de l’Université McGill au service des Blue Jays

Sam Greene, détenteur d’une maîtrise en analytique à la Faculté de gestion Desautels de l’Université McGill, vit sa première Série mondiale avec les Blue Jays de Toronto. L’homme de 28 ans est en quelque sorte le savant fou au sein du personnel d’entraîneurs des lanceurs de l’équipe.

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«C’est un geek, mais de nombreux lanceurs dans cette équipe le sont aussi, dit l’artilleur Chris Bassitt. On aime donc travailler avec lui.»

«Sam Greene est un nerd, mais il est aussi un bon dude, vient témoigner à son tour le releveur Mason Fluharty, avec le sourire. C’est un gars terre-à-terre, authentique et il dit la vérité. Quand je ne suis pas bon, il me le dit que je n’ai pas été bon. Et lorsque je suis bon, il me dira que j’ai bien fait.»

D’abord associé aux Blue Jays dans le département des recherches et du développement des joueurs de 2021 à 2024, Greene a été promu à titre d’adjoint à l’entraîneur des lanceurs, Pete Walker, avant le début de la présente saison.

Héros dans l’ombre

Pour donner une image, un lien entre Greene et le conseiller Peter Brand, protagoniste du film Moneyball pourrait facilement être tracé, mais le premier pousse le bouchon encore plus loin afin d’aider les lanceurs des Blue Jays.

«De manière générale, je dirais qu’il nous aide beaucoup dans l’exécution des lancers et dans la compréhension pour utiliser certains tirs à des moments particuliers», résume Bassitt.

«Il permet d’élever notre niveau de jeu, de compléter Fluharty. C’est un gars dans l’ombre, mais il est très bon et connaissant dans la science de la biomécanique. Ça aide notre motion, mais en fonction des différents rapports, il aide à savoir quoi faire contre un tel frappeur ou un autre.»

Dans le cas de Fluharty, le releveur gaucher est notamment utilisé pour déjouer Shohei Ohtani, des Dodgers de Los Angeles. Dans le premier match de la Série mondiale, vendredi dernier à Toronto, il a d’ailleurs retiré le phénomène japonais au bâton, en début de cinquième manche. Une troisième prise sur décision, à la suite d’une longue balle glissante à 81 miles à l’heure à la hauteur des genoux.

«Je donne beaucoup de crédit à Sam, de même qu’à Graham Johnson, qui est l’entraîneur des releveurs, a encore noté Fluharty. Les instructeurs sont nombreux à faire partie de nos succès chez les Blue Jays.»

Une touche québécoise

Walker, qui est le grand manitou des artilleurs, vante également le travail effectué par Greene.

«Nous avons plusieurs personnes qui font un travail remarquable dans le département des lanceurs et Sam en fait certainement partie, indique-t-il. Il se sert aussi de la technologie et des vidéos à notre disposition pour peaufiner certains détails comme la meilleure prise à avoir sur la balle pour différents lanceurs afin de maximiser leurs tirs. Ça permet d’analyser et d’améliorer certains lancers.»

Soit dit en passant, Greene est né à Philadelphie et a grandi aux États-Unis avant d’étudier à l’Université McGill. Par contre, sa mère, Marie-France Cyr, est une fière Québécoise originaire de Thetford Mines. C’est ainsi qu’il y a assurément une savante touche de la Belle Province chez les Blue Jays dans cette Série mondiale.