Journalistes et caméramen se sont précipités vers Joe Veleno à l’ouverture du vestiaire du Canadien, lundi, à Brossard. On voulait lui parler du court combat qu’il avait livré à Tyler Kleven dans la victoire du Tricolore aux dépens des Sénateurs samedi soir au Centre Bell.
Pour les gens qui auraient raté l’incident, Veleno s’est porté à la défense d’Alexandre Carrier, qui venait d’encaisser une percutante mise en échec de Kleven dans le territoire des Sénateurs. Si vous ne le saviez pas encore, Carrier est un joueur ciblé chez les défenseurs du Canadien.
On l’a vu dans la série contre les Capitals de Washington, le printemps dernier.
Veleno n’en était qu’à sa troisième bagarre dans la Ligue nationale.
«Je ne me bats pas beaucoup, mais je sais comment faire, a-t-il dit aux journalistes qui voulaient connaître ses impressions.
«Je vais défendre mes coéquipiers quand je le juge nécessaire. Alexandre avait été frappé solidement.»
Ce type d’action est apprécié dans une équipe. Veleno a reçu des marques de reconnaissance de ses coéquipiers alors qu’il se dirigeait vers le vestiaire.
Ça soude les rangs.
Toujours en quête d’un premier point
Cependant, Veleno est toujours en quête d’un premier but et d’un premier point après sept matchs. Il fait partie des membres des troisième et quatrième trios du Canadien, de qui une meilleure production est souhaitable.
Martin St-Louis taperait peut-être du pied si son équipe ne gagnait pas. Mais, pour le moment, il s’exprime en termes positifs quand on lui parle de ces deux trios.
«Oui, je suis satisfait, répond-il quand on l’interroge à ce propos.
«Mais pourrait-on obtenir plus de points de leur part? C’est sûr.»
Et que pense-t-il du jeu de Veleno depuis qu’il l’a intégré dans la formation?
«Il joue du très bon hockey, affirme l’entraîneur sur un ton sans équivoque.
«Il est animé de bonnes intentions. Ses actions sont positives. Son identité correspond au genre de joueur qu’il doit être à ce stade de sa carrière. Il gère bien la rondelle, il entre dans le tas.
«Il mériterait d’être récompensé [pour ses efforts]. C’est un joueur qui mérite de produire.»
Veleno ne possède pas le profil d’un grand producteur de points. Son sommet dans la LNH s’élève à 28 points, total atteint il y a deux ans avec les Red Wings de Detroit.
Avec Martin St-Louis derrière le banc, il a peut-être trouvé l’entraîneur qu’il lui fallait. St-Louis a la bonne approche avec les joueurs qui se cherchent.
De la petite bière à côté de Montréal
Ce que Veleno peut dire après deux mois avec le Canadien, c’est qu’il est on ne peut plus heureux de son choix.
«J’ai joué à Detroit et à Chicago qui font partie des six équipes originales de la Ligue nationale, rappelle-t-il.
«Ce n’est rien de comparable avec Montréal. Ici, quand tu te promènes en ville, tout le monde te reconnaît. J’adore jouer ici. C’est vraiment une ville où tu veux jouer au hockey.»
On l’entend de plus en plus, cette phrase. Ça fait du bien après toutes ces années où Montréal était perçue comme la Sibérie du hockey.
Les partisans du Tricolore en avaient des haut-le-cœur.
«L’omniprésence médiatique est parfois stressante, confie Veleno, qui a grandi à Rivière-des-Prairies puis à Kirkland.
«Mais si tu comprends bien l’importance qui est accordée au hockey ici et que tu arrives à mettre ça un peu de côté, il n’y a pas de meilleure place où jouer.
«Quand tu connais beaucoup de succès, on te traite comme un roi. C’est un peu plus dur quand les résultats ne sont pas au rendez-vous, mais le personnel d’entraîneurs peut t’aider. Les saisons parfaites n’existent pas.»
C’était la première fois que je conversais avec Veleno. Le jeune homme est poli et bien élevé. Le genre de fils que les parents souhaitent avoir.
Il mériterait bien de connaître un peu de succès.
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