Jacques Mailhot, un ancien dur à cuire du hockey, était persuadé de terminer ses jours avec l’Alzheimer. C’est ce qu’il m’avait confié dans un vibrant témoignage sur sa carrière de bagarreur sur glace, en mars 2023. Jacques n’est plus.
Vendredi dernier, il a été emporté des suites d’une attaque cardiaque qui l’avait terrassé le 4 octobre.
Une dizaine de jours plus tard après cet épisode, il signait sur sa page Facebook un court texte dans lequel il remerciait sa conjointe Susan de l’avoir conduit rapidement vers un centre hospitalier spécialisé dans les maladies du cœur. Il semblait confiant de retrouver la santé.
La mort est venue le chercher à 62 ans.
Heureux au Texas
Jacques habitait à Austin, capitale de l’État du Texas, depuis près de 30 ans. Lors de notre entretien, il était superviseur dans un magasin de vente au détail d’outils et d’équipements à prix réduit.
Shawiniganais d’origine, Jacques n’était pas, de son propre aveu, un très bon joueur de hockey. Il n’a pas joué dans ce qui s’appelait à l’époque la Ligue junior majeure du Québec.
Qu’à cela na tienne, il tenait à tout prix à gagner sa vie dans son sport de prédilection et il y est arrivé.
« Je me suis dit : OK je vais me battre pour jouer et je serai payé. J’avais peur, mais je l’ai fait. »
Photo fournie par Jacques Mailhot
Heures de gloire à Québec
De 26 à 39 ans, Jacques a évolué pour 23 équipes dans huit ligues différentes en Amérique du Nord. Lors de la saison 1988-1989, il connaissait son heure de gloire en disputant cinq matchs avec les Nordiques. Il a trippé fort.
« Quand 15 000 personnes t’acclament au Colisée de Québec parce que tu viens d’en coucher un, c’est enivrant. Ça fait du bien. Mais après, c’est fini. »
Après, ce fut quand les problèmes de santé liés aux six à huit commotions cérébrales par année qu’il a subies dans les quelque 300 combats qu’il estimait avoir livrés ont pris le dessus. Sa vie en a pris un coup, il a songé au suicide.
Mais il s’en était sorti.
Jacques prenait 11 médicaments par jour pour soigner la dépression, l’anxiété et la douleur qui le minaient.
« Si j’avais su à 20 ans… », m’avait-il dit avec regret.
Mais il n’était plus malheureux. Il avait redonné un sens à sa vie.
J’offre mes sympathies aux membres de sa famille qui vivent toujours à Shawinigan.
À une prochaine fois, Jacques.
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